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Marina di Camerota, le dimanche, avec un masque, fût-il souriant

c'était moins bien que dans notre souvenir, enfin moins bien que dans le souvenir de Claudio, parce que moi cela me convenait très bien.

Il y avait du bon café, de bons croissants, une terrasse...au soleil, des serveuses souriantes (sans besoin de masque). 

De la terrasse, je m'étais assurée que Claudio pouvait voir le bateau (à droite de la tour) : 

Les taralucci avaient certes disparu, il fallait les commander, attendre...trop difficile, mais il y avait d'autres spécialités, comme celle de Lucie par exemple, dont la renommée s'était étendue jusque là : l'omelette de pâtes, un plat léger, estival

Tandis que Claudio, accablé par la chaleur, qu'il oublie lorsqu'en hiver à Nice il aspire à l'été, je m'en suis allée à la recherche de super glu. Si vous me demandez pour quoi faire, je ne sais pas mais je me souviens qu'à Marina di Camerota, le dimanche à 12h50 il est possible de trouver de la super glu. Pourtant, vous le voyez, à cette heure la cité n'est pas très animée et on pourrait croire que tous les marchands de colle sont rentrés chez eux.

Il y a toujours quelque chose d'amusant dans le Sud de l'Italie, à commencer par le goût de la précision, l'amour de la réitération, le sens du spectacle et  le sens de la pédagogie car l'interdiction est formulée de deux façons. On est obligé d'en comprendre au moins une des deux.

A Marina di Camerota se préparait la fête du saint patron san Domenico, et on n'était pas près de faire des économies sur l'électricité : 

L'avantage de se promener lorsque le soleil est au zénith, c'est que personne ne vient se mettre sur votre photo.

Fière, je m'en revins auprès de Claudio, qui n'avait pas bougé et qui a accueilli mon exploit avec froideur - sans doute parce qu'il souffrait trop du réchauffement climatique. 

A Marina di Camerota il y a pourtant des solutions pour cela aussi, des solutions mythologiques : 

Vous remarquerez l'impartialité : Ulysse et Enée sont au même prix.

Du temps était donc passé depuis le café et le croissant et le recours à des nourritures salées s'imposait. Las ! Il faisait de plus en plus chaud et Claudio ne pouvait pas faire la queue pour choisir sa pitance. Je fis donc la queue et le choix à sa place, ce dont il parut satisfait...

Mais, la véritable satisfaction vint après : lorsque nous reprîmes le chemin du bateau, que vous voyez-là à gauche de la tour...

Impatient de partir (expression pléonastique)

Claudio omit de faire le noeud résistant qui eût permis à l'annexe de rester avec nous. Ni une ni deux l'annexe, à laquelle nous n'avons pas encore donné de nom, se fit la malle. Ni une ni deux je plongea, je nagea, je nagea, nagea et je la rattrapa alors qu'elle était arrivée sur la plage, poussée par un vent dont j'avais tout de suite compris la direction. Je commençai à nager vigoureusement (on dit toujours "nager vigoureusement" dans les livres, mais j'ai compris ce que cela signifiait) et j'avançai, tranquillement, comptant sur ces calories perdues pour me refaire avec un petit baba au rhum une fois arrivée à Naples mais....Zorro est arrivé, sous les traits d'un athlétique sauveteur sur sa plate-forme de sauvetage. Je me suis hissée toute seule, Zorro a ramé et a amarré l'annexe volage et nous a ramenées à bord où Claudio qui surveillait le spectacle avec ses jumelles s'apprêtait justement à chausser les palmes pour venir sauver l'annexe.

Le vent s'étant levé, vous l'aurez compris, il était intéressant, pour reprendre une expression fréquemment employée par Claudio dans ces circonstances, de lever l'ancre afin d'atteindre un autre port pour la nuit : Acciaroli.

D'Acciaroli, je ne peux rien vous dire, sinon que cela avait l'air très beau et que j'aurais bien envie d'y aller...

Mais d'Acciaroli si jolie, on est partis...

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